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Mon chien est envahissant

Par Laurence

Pascale adore son chien, mais ces temps-ci, il dépasse quelque peu les limites de sa placidité.

L’importun canin est très collant lorsque Pascale converse dehors avec sa voisine. Il la sollicite du museau, lui apporte les outils de jardin, et va même jusqu’à aboyer si elle ne cesse pas rapidement la discussion.

Ce type d’attitudes en apparence conquérantes arrive à de nombreux propriétaires lorsqu’ils s’adressent à une personne de la famille, câlinent un autre chien ou jouent avec leurs petits-enfants.

L’envahisseur s’approche, fait présence de tout son corps, il peut même repousser du museau, des épaules ou du postérieur celui qui lui parait être un intrus. Ou alors il s’assied sur les pieds, parfois les genoux si c’est un petit modèle, et demande à être porté.

Nous faire participer aux activités d’une manière ou d’une autre

Lorsqu’il y a plusieurs chiens, il n’est pas rare de les voir caracoler juste devant nous, bondir, japper, faire effectuer un vol plané aux coussins, vases et objets laissés imprudemment sur leurs passages.

Le volume sonore passe du silence total aux vocalises tonitruantes, la vitesse de déplacement de la lenteur calculée à la course acharnée des sprinters, les regards tantôt énamourés deviennent larmoyants ou manipulateurs. Un vaudeville ne serait pas plus comique, la prestation théatrale ne peut que susciter une réaction chez les observateurs. C’était précisément le désir canin : obtenir la satisfaction d’une réponse humaine.

Les raisons de telles attitudes

N’allons pas conclure à la recherche d’un statut permanent de la part du chien vis-à-vis de ses humains, il s’agit plus probablement du souhait immédiat d’être l’exclusif objet de l’attention, de gagner une marque d’affection ou d’augmenter son petit confort.

Si l’on prend l’exemple classique du très fantasmé canapé, il est inexact de considérer que l’animal a l’intention de s’approprier l’exclusivité de l’ameublement. Que nenni, il cherche probablement, comme nous, un endroit agréable où se vautrer et très chargé en odeurs rassurantes de ses êtres d’attachement. Comprenez ses adorés propriétaires.

Comment réagir

Les lecteurs réguliers de cette rubrique connaissent parfaitement le besoin de leur obligée de comprendre les motivations canines avant d’y répondre. Ainsi, dans le cas où le chien souhaite un peu d’attention, il n’y aucune raison de ne pas y céder. Un petit mot amical, une main caressante et une parole lui demandant de patienter quelques instants, lui apprendront au bout de quelques répétitions dégressives, à gérer sa frustration et augmenter sa tolérance.

Parfois c’est d’une séance de jeu ou une grande promenade dont l’acteur a besoin, car il en manquait et se trouvait sans dépense physique !

La plupart du temps, les intentions canines sont innocentes et bienveillantes. De notre côté, nous y voyons trop fréquemment des manipulations et des tentatives pour nous faire céder à leurs caprices. Prenons le temps de leur apprendre ce que nous attendons d’eux, plutôt que de réprimander les demandes d’informations : leur éducation est notre responsabilité, leurs pseudos impolitesses aussi !

 

Laurence Bruder Sergent

https://www.vox-animae.com/metier/comportementaliste/

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