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Chat avance à son rythme

Par Nicolas

Nous le savons, les chats sont plein de flegme, ils dorment toute la journée et ils décident parfois que 4h du matin est une bonne heure pour courir dans tous les sens… Vraiment, il semble que nous ne soyons pas programmés sur le même rythme, et pour cause !

 

Endormis 16 heures sur 24, nos amis félins sont des petits prédateurs qui vivent dans nos maisons. Leur espèce est considérée comme territoriale. Contrairement aux chiens qui sont sociables et néoténiques, c’est-à-dire qu’ils vont être capables d’apprendre par le biais du jeu notamment tout au long de leur vie. Le chat, lui, a pour vocation initiale de parcourir son existence seul, ou du moins, sans congénère de la même espèce marchant sur ses plates-bandes…

Cette différence fondamentale explique bien des choses. En effet, l’humain, bien que vivant avec des chats depuis de nombreuses générations, ne connaît pas bien les codes et les comportements de ce dernier. En revanche, nous sommes majoritairement plus au fait des mécanismes canins. Pourquoi ? Plus communs, nécessitants plus de précaution ? La question soulevée est intéressante mais elle n’est pas le débat de ce dimanche.

illustration de Patrice Seiler

Peut-être qu’en tant qu’espèce sociale nous-même, nous avons moins de facilité à comprendre le fonctionnement de nos félins domestiques. Quoi qu’il en soit, nos chats, comme nos chiens, se calquent à nos habitudes et créent des apprentissages à nos côtés en fonction de nos comportements. Seulement voilà, le changement d’attitude, de réponse ou de réaction du chat domestique se fait de manière délicate, insidieuse souvent. Parfois si délicatement qu’il est difficile de savoir quand exactement, les choses ont commencées à changer. Mais alors, d’où provient cette lenteur dans les comportements gênants comme dans les améliorations comportementales ?

En premier lieu, la nature plutôt solitaire du chat en fait un animal moins enclin au mimétisme et à la facilitation sociale par exemple. Même s’il peut apprendre de ses congénères, disons que le moteur est moins puissant que pour une espèce grégaire. Son temps d’adaptation va donc résulter d’un apprentissage plus long. Ensuite, pour les mêmes raisons, son besoin de répondre et d’interagir est plus faible. Mais absolument pas inexistant ! Je précise que nous parlons ici de nuances liées à des caractéristiques d’espèces et non individuelles.

Alors, lors d’un changement quelconque, nos amis les chats vont bien souvent évoluer à rythme qui leur est propre. A cela se rajoute leur langage. Les communications non verbales chez les félins sont encore trop incomprises, peu identifiées par les humains. Nous nous arrêtons aux feulements et à la queue qui bouge dans notre lecture alors que leurs signaux d’apaisement sont très variés et intéressants ! Ces postures et gestes nous fournissent de précieuses informations au quotidien quant à leur humeur.

En conclusion, un prochain article détaillera prochainement les communications non verbales du chat et pour le moment, une seule chose est certaine, à l’Homme qui aime aller vite, le chat apprendra la patience ! Bon dimanche les chamoureux !

 

Jessica Christ
La Petite Griffe

Jessica Christ, comportementaliste canin et félin, nous livre ses réflexions sur le comportement félin
dans le journal Les Dernières Nouvelles d’Alsace.

Cet article est paru dans l’édition du 30 avril 2023.

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