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Je veux que mon chien soit le plus beau

Par Laurence

Chaque propriétaire, amateur ou professionnel, a ses propres critères pour définir ce qu’est un beau chien.

Lorsque l’on procède à un petit sondage autour de soi sur ce qui les séduit chez leur meilleur ami à quatre pattes, les réponses sont aussi nombreuses que le nombre de personnes interrogées : elles préfèrent à tour de rôle les oreilles pointées vers l’avant ou tombantes, une musculature puissante ou au contraire des formes rondes et douces, une queue raccourcie (même s’il est illégal de faire couper cet appendice) ou longue et fournie…l’on tombe rarement d’accord à 100 % !

Modifier pour mieux aimer ?

Comme si bichonner son chien le rendait plus aimable, on le coiffe, on le parfume, on le déguise, on lui ajoute des accessoires… sous couvert d’humour et d’amour, bien sûr ! Les vidéos de chiens parés de leurs meilleurs atours (meilleurs ? sont-ils du même avis ?) se diffusent en masse sur l’Internet, et font sourire les enfants, s’amouracher les adultes, s’étourdir les partisans de pratiques similaires sous couverts d’attention affective réelle. Après tout, où est le mal, si l’animal ne souffre que d’une petite contrainte durant quelques minutes ? Qui pourrait y trouver à redire ?

Des points de vue différents

En effet il n’est pas forcément justifié de pousser de grands cris à la moindre petite image mignonne d’un toutou bien peigné.  L’on peut cependant admettre que du point de vue canin, les parfums peuvent être agressants pour leurs narines, les bijoux agaçants, lourds et inutiles, les teintures stressantes et rendant la communication complexe avec les congénères. Tous les chiens travestis dans leur animalité sont forcément perturbés par cette instrumentalisation, alors qu’au final, il s’agit uniquement pour les humains de se donner une image valorisante ou « dans la tendance ».

Lorsque l’on atteint la maltraitance

Les points culminants des manipulations imposées à l’espèce sont malheureusement atteints pour pas mal de races de chiens : certains ne sont plus aptes à mener des vies normales et sans douleurs. Sous couvert de beauté, les standards imposent des plis aux sharpeis (les rendant sujets à toutes sortes de maladies de peau) aucun poil aux chiens nus du Mexique (qui apprécient moyennement les hivers continentaux), des yeux sortant des orbites pour les carlins ou cavalier king charles (problèmes oculaires, au minimum), une cage thoracique puissante pour les bouledogues anglais (respiration difficile et faiblesses cardiaques multiples), bergers allemands souffrant dramatiquement du postérieur, etc.

Une vie à souffrir

Certes ces sujets sont magnifiques, mais remplis de tares, ils passent parfois toutes leurs vies à souffrir, uniquement parce que leurs physiques plaisaient à quelques apprentis sorciers de la génétique.

Heureusement la Société Centrale Canine, en charge de la gestion du cheptel français a conscience de ses dérives et s’attelle à les réguler.

 

Laurence Bruder Sergent

www.vox-animae.com

 

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