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Mon chien est-il intelligent ?

Par Laurence

Malin, adaptable et polyglotte

 

La semaine dernière, Marius s’est plaint de son chien Max, qu’il trouve limité intellectuellement. Ce dernier n’a pas remarqué que la porte vitrée était fermée et il l’a pris en plein dans le museau.

Chaque propriétaire d’animal vit ce genre de situation cocasse un jour ou l’autre. Après le traditionnel éclat de rire moqueur (vilains humains) et le moment saisi sur le vif avec son téléphone puis publié sur le réseau social bien connu, questionnons-nous sur la réalité de cette croyance : les chiens sont peu adroits.

Flexibilité comportementale

C’est oublier à quel point, au contraire, l’espèce canine est impressionnante d’adaptabilité. Réfléchissez-y un instant. En plus de maîtriser sa propre langue (canine) et les codes de communication qui s’y rattachent, il est capable de comprendre la nôtre et de modifier ses comportements en conséquence. Si vous êtes en colère ou joyeux, il vous évitera ou battra de la queue en se rapprochant de vous. Il en va de même s’il vous sent crispé, impatient ou non disponible : il sait quoi faire pour ne pas en rajouter.

Empreinte à une autre espèce

On appelle ce phénomène d’imprégnation à une autre espèce la double empreinte : en plus de mémoriser les modalités d’interactions avec ses congénères, il a réussi à comprendre et s’adapter aux nôtres. Il connait donc au moins deux langues, dont l’une ne fait pas partie de sa nature initiale. En serions-nous capables ?

Intelligence et malice

Poursuivons notre raisonnement : Max et ses congénères sont en mesure de cohabiter avec des chats (une troisième langue !), et parfois des rongeurs, tortues, oiseaux (on n’arrête plus le décompte). Et tout cela, sans les attaquer ! Que faut-il de plus, comme élément de preuve, pour admirer l’adaptabilité incroyable de nos meilleurs amis.

Les limites de l’ajustement

Certes Marius et d’autres maîtres pourront m’opposer le fait qu’un tel a dévoré la poule du voisin ou le lapin de la famille. Un autre n’a toujours pas compris comment contourner un obstacle ou négliger l’existence des jouets des enfants et des chaussures de Monsieur.

L’individu plutôt que le groupe

Il faut le reconnaitre, tout n’est pas possible dans l’esprit canin, il y a des barrières parfois infranchissables. Pour être tout à fait juste dans notre perception, il faudrait que, plutôt que de généraliser à tous, nous nous intéressions aux individus et à leurs histoires personnelles pour mesurer leurs intelligences respectives. Selon les expériences vécues et les apprentissages que leurs histoires de vies leur auront fait faire, nos chiens auront été stimulés (ce qui aura augmenté leurs capacités) ou négligés (ce qui les aura amoindries). Un peu comme nous, donc.

A présent c’est à vous d’observer votre animal et de remarquer à quel point il est impressionnant de malice, de souplesse et de maîtrise des langues vivantes.

Laurence Bruder Sergent

 

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