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Méthodes respectueuses et bienveillantes : éveiller les consciences

Par Nicolas

Le respect et la bienveillance devraient être inhérents à toute pratique de services aux animaux, puisque cela touche à la relation familiale sensible entre des personnes et leurs compagnons domestiqués. Pourtant, des approches très variées existent, et certaines cachent sous un vocabulaire attrayant des méthodes dévastatrices.

Les fondements de Vox Animae reposent sur la compréhension des comportements des animaux domestiques d’une part, sur l’attention portée aux attentes de leurs propriétaires d’autre part.
Notre objectif est de concilier les deux espèces : expliquer aux humains comment fonctionnent, ressentent, réagissent leurs animaux, comment interpréter leurs émotions, que mettre en place pour s’accommoder de leurs « bêtises » comme de leurs besoins impérieux, dans le respect de leurs capacités.

Cette démarche s’est construite depuis le début des années 2000, à l’initiative de notre fondatrice Laurence Bruder Sergent, qui réunissait déjà autour d’elle lors d’« universités d’automne des comportementalistes » tous les partisans d’un nouveau paradigme, tels Michel Chanton, Thierry Bedossa, Catherine Collignon.
Ainsi le 21e siècle est devenu celui d’affirmations scientifiques en éthologie et en psychologie, de modélisations empiriques et de la reconnaissance de la sensibilité des animaux. Et la loi française a suivi cette révolution.

Trouver l’équilibre sur l’attention portée aux 2 espèces

Nous défendons l’idée que l’intérêt respectueux et bienveillant du professionnel doit concerner l’animal ET l’humain.
Sur notre « échelle de l’attention portée à l’individu », il s’agit de trouver le meilleur équilibre pour le bonheur du chien, du chat, du Nouvel Animal de Compagnie (NAC), et de la femme, de l’homme, de l’enfant. Chaque extrémité est bornée par la volonté de privilégier une espèce au détriment de l’autre : de farouches protecteurs des animaux iront jusqu’à sacrifier leur santé, leur famille ou leurs finances pour sauver un chaton abandonné ou un vieux cheval, tandis qu’au motif de se faire obéir de son chien ou de posséder le plus beau lapin bélier, les émotions et la détresse des animaux seront ignorés par des dresseurs imbus de leur personne.
Nous assumons le fait que certains animaux devraient être libérés de maîtres, que certains maîtres devraient être privés d’animaux.

Volontairement ou non, nombreux sont les femmes et les hommes qui font vivre leur animal dans un modèle qui ne leur est pas adapté. Il en découle les situations les plus dramatiques que nous connaissons : maltraitances physiques et psychiques, malnutrition, surinvestissement émotionnel, abandon.
Nous, professionnels, percevons ces violences, et savons d’où elles découlent. D’un côté l’humanisation de l’animal, de l’autre sa dénaturation. D’un côté comme de l’autre, les dégâts peuvent être irréversibles. Et c’est l’animal qui en payera le prix, car il ne sera plus apte à vivre dans la norme des comportements de son espèce. Il adoptera des comportements adaptatifs pour tenter d’apaiser sa douleur, son angoisse ou son mal-être… incompatibles avec le seuil de tolérance humain.

Alors plusieurs stratégies s’offrent aux possesseurs d’animaux.
Donner de l’amour à profusion trouve vite ses limites : le gavage de nourriture et de bons sentiments peut éventuellement détourner le malaise, mais sans travail sur ses causes, il provoquera d’autres comportements inappropriés.
A l’opposé, les principes de hiérarchie et de dominance interspécifiques (entre espèce) offrent une efficacité rapide : il suffit de bloquer les comportements pour qu’ils ne se produisent plus ! Cependant… vous rendez-vous compte que cela cantonne l’animal à un rôle d’objet qui fait le beau quand on le lui demande, puis doit retourner dans sa cage, son parc ou son panier ? Utilisée à son paroxysme, avec pulvérisateurs, colliers étrangleurs, à impulsions ou à pointes, cages, ablation des cordes vocales ou des griffes, coups, cris et privations… cette idéologie détruit mentalement votre chien, votre chat ou votre furet.

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One Voice a dénoncé les méthodes brutales de certains clubs et éducateurs canins, la justice française lui a donné raison par 2 fois.

Physiquement plus imposants et fondamentalement hypocrites, les humains empruntent naturellement le chemin de l’épreuve de force. Frapper, brimer, crier, dénigrer, enfermer, manipuler, repousser… La théorie égocentrique de la hiérarchie et de la dominance interspécifiques est entretenue par les tenants du culte du mâle alpha à qui elle offre une belle opportunité d’affirmer leur maîtrise sur les animaux, sur les autres humains et sur les événements, face au regard des autres ou aux attentes supposées de la société. Ses limites sont qu’une fois encore les causes du comportement ne sont pas recherchées donc que le mal-être de l’animal ne peut que s’amplifier, que l’épreuve de force impose d’être maintenue par tout l’entourage en permanence sans quoi l’apparente soumission du notre compagnon se délitera, que notre gloire lui coûte son bonheur.

Faire l’effort et pas les forts

Mais alors, comment faire ?
La clé pour s’offrir une cohabitation harmonieuse avec son animal s’appelle « confiance ». Mais vous l’avez compris, la confiance ne se gagne pas par la force ou l’onctuosité, elle s’acquière par la patience et la douceur, la compréhension et l’écoute. « Si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre » dit le renard au Petit Prince…
Les méthodes respectueuses demandent des efforts à l’humain, car il va devoir apprendre les codes de l’espèce avec laquelle il veut vivre, et intégrer l’individualité de son animal dans son quotidien. Les méthodes bienveillantes visent à adopter des comportements complaisants face aux besoins, aux attentes et aux motivations de son animal, mais sans tomber dans l’excès : être bienveillant, c’est donner des limites !
Les méthodes respectueuses et bienveillantes ont été synthétisées par Laurence Bruder Sergent dans le concept de « compte bancaire de confiance ». Oui, il est possible de créer et restaurer de la confiance sans violence. Même si parfois notre responsabilité est d’affirmer que certains couples Humain-Animal doivent se séparer… pour le mieux-être de l’un et l’autre.

Positionner le curseur entre « je veux tout faire pour que mon compagnon vive bien » et « je veux que mon animal se conforme à tous mes désirs » n’est pas chose aisée. Chez Vox Animae, nous visons l’excellence dans la compréhension de l’espèce animale ET de l’humain, puis dans la mise en place de solutions de cohabitation interspécifiques bienveillantes.
Cela demande du temps et de l’investissement. Parce que je t’ai choisi, je dois faire l’effort de te convaincre qu’on peut s’aimer dans le respect mutuel…
Les professionnels dont l’éthique rejoint celle de Vox Animae auront à cœur de travailler dans ce sens.

Amener de l’humanité à ceux qui considèrent l’animal comme un objet de faire-valoir…
Offrir des conseils d’animalité à ceux qui le considèrent comme un nouveau-né incapable d’autonomie…
Trouver un équilibre pour que chacun occupe une place en confiance dans la relation de cohabitation…
Ce sont quelques-unes des missions que s’est donné Vox Animae dans la formation des professionnels qui aideront les couples humains-animaux à mieux vivre ensemble. Dans le respect des individus et au moyen d’une approche bienveillante.

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