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Les enfants et les chiens

Par Laurence

Comment les enfants perçoivent les chiens

Aujourd’hui nous nous demandons comment les enfants considèrent nos chiens domestiques. Ont-ils même regard que nous ?

La manière dont les adultes considèrent les meilleurs amis de l’Homme est complexe et multimodale. Ils oscillent entre « amis », « ennemis » et indifférences, et il en va de même pour les enfants : il existe une grande variété dans leurs façons de comprendre et appréhender cette espèce à la fois si proche de nous et pourtant bien différente.

Ce qu’ils savent

Tous les enfants savent généralement que les chiens ont des besoins à satisfaire (en termes de nourriture, de boisson et de santé), qu’il faut souvent les brosser et les promener. Ceux qui en ont eux-mêmes dans leurs entourages proches ou dans leurs propres familles connaissent davantage de détails : ils peuvent avoir peur ou être en colère, ils aiment les câlins mais il ne faut pas les étouffer dans les bras, ils ne sont pas amis avec tous les congénères et certains apprécient qu’on leur lance des balles ou des jouets à rapporter. Ils mangent de la viande ou des croquettes mais surtout pas de chocolat, préfèrent dormir sur le canapé que dehors parce que c’est plus confortable. Et quand ils aboient, il faut se méfier car ils ne sont pas contents ou ils ont mal. Chacun a vécu des expériences qui ont alimenté ces croyances.

Témoignages des premiers concernés

Lilou pense que les toutous sont tous gentils, car le sien est adorable et ils sont tous pareils. Mathéo désapprouve : celui de la voisine est un tyrannosaurus rex super « flippant » qui ne ferait qu’une bouchée de lui car « tout le monde sait que les bergers allemands ça mange les enfants ». Tom a appris qu’il ne faut pas toucher sans demander d’abord au maître si on a le droit, et que parfois les chiens n’aiment pas qu’on les caresse sur la tête. Maeva voudrait bien que ceux dans la rue « arrêtent de crier parce qu’on peut dire les choses sans hurler ».

Connaissances transmises

Tous ces récits reflètent finalement ce qui a été transmis à nos chères têtes blondes par les expériences, les lectures ou vidéos et les paroles entendues.

L’enfant qui a été témoin d’un accident ou d’une morsure, voire victime lui-même, aura légitimement une façon de voir les choses qui découle de cet apprentissage. Celui qui a été bercé par le « grand méchant loup » toute son enfance aussi. Les parents qui ont peur inoculent leurs phobies à leurs enfants parce qu’ils interdisent toute approche ou véhiculent des idées anxiogènes. Ces paroles sont évidemment retenues par leurs progénitures et deviennent des certitudes absolues.

Formations et informations possibles

Les professionnels des chiens sont particulièrement volontaires pour intervenir auprès des jeunes dans les établissements les accueillant. Dans un but éducatif, informatif et préventif, ils transmettent les connaissances scientifiques sur les réalités canines et permettent ainsi aux publics juvéniles de changer de points de vue grâce à des arguments véridiques et accessibles pédagogiquement. Pour les plus petits, des jeux de rôles et des mises en situations sont très appréciés et répondent à des objectifs de sécurité et d’évitement des accidents domestiques. Il est à se demander pourquoi il est si difficile de trouver deux heures sur une année scolaire pour apprendre à ces générations futures que les chiens sont des individus avec des motivations, des qualités et des défauts à connaitre et respecter puisque nous les côtoyons tous les jours. Pour le bien de tous.

 

Laurence Bruder Sergent

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