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La liberté de choisir pour votre chien

Par Laurence

Comme il est appréciable de pouvoir choisir son repas, sa destination de vacances ou les activités de la fin de semaine. C’est une liberté dont peu de chiens profitent.

Chez Emma, les chiens peuvent se coucher où ils veulent : canapé, lit, tapis, couloir. Les lieux qu’ils choisissent n’importent pas beaucoup, elle considère qu’ils ont droit au même confort qu’elle. Frédéric quant à lui, accepte que son chien creuse dans le jardin et aboie à des heures raisonnables. « C’est un chien, il se comporte comme tel ! » assume-t-il sans sourciller. Joe peut entrer et sortir de la maison quand il veut, les portes sont toujours ouvertes lorsque les températures sont acceptables.

Les avantages de la détention

Force est de reconnaitre que nos chiens ont une belle vie la plupart du temps.
Grâce à notre cohabitation, ils n’ont plus à fouiller les poubelles ou quémander pour se nourrir, se cacher pour échapper aux prédateurs, ils bénéficient de câlins et de promenades à chaque fois que nous le pouvons. Chez Frédéric les jouets sont à disposition, son chien n’a qu’à faire son choix. Joe peut aussi se servir à sa guise dans sa gamelle, car elle est toujours disponible.

La réalité n’est pas aussi idyllique

En se penchant objectivement sur la réalité canine, nous ne pouvons que reconnaître que les droits qu’on leur accorde sont très minces, voire quasiment inexistants. Aucun chien ne peut choisir le contenu de sa gamelle, la durée et les endroits pour se promener, les activités qui lui sont offertes pour se défouler, la stérilisation ou possibilité de se reproduire, ni ses partenaires de jeux, ses vaccins, ses humains préférés. Son nom, son collier et sa laisse, le temps où il sera seul en journée, et tout son équipement quotidien non plus.

Ne désespérons pas, nous pouvons offrir un peu de libertés à nos chiens sans trop nous compliquer la vie. Il suffit d’accepter de lâcher prise sur quelques prérogatives.

Que peut-on faire ?

La première est assez facile à mettre en place, il s’agit de laisser le chien décider de la direction qu’il veut prendre en promenade. Qu’il soit en laisse ou libre, offrez-lui la possibilité de partir à droite ou à gauche, et suivez-le. Soyez attentif à ce qu’il fait de ce pouvoir, s’il allonge la durée de sa sortie ou la raccourcit, s’il prend le temps d’explorer, de flairer, d’observer ou se précipite pour rentrer à la maison.
Une autre autorisation plus difficile à accorder pour certains propriétaires, est celle de pouvoir refuser. Parfois le chien n’a pas envie de venir à l’appel, de sortir ou de jouer, et souvent nous insistons jusqu’à ce qu’il fasse ce que nous avions décidé pour lui. Son désir n’est alors pas pris en compte alors que c’est pourtant possible de temps à autre. Il devient alors acteur de sa vie, pour quelques minutes, et ce « petit rien » peut changer sa journée.
Enfin, il y a des situations où le chien souhaiterait se soustraire. Il voudrait contourner un objet qui l’inquiète, fuir un autre chien ou une personne, mais nous nous obstinons à passer outre son besoin d’évitement et le forçons à continuer alors qu’il rêve de détaler.

Ces trois petites options, choisir, refuser, éviter, font partie de son répertoire comportemental et il ne nous coûte rien de les laisser les réaliser. Son état émotionnel en sortira forcément meilleur.

 

Laurence Bruder Sergent

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