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Adoptions : l’éthique mise à l’épreuve

Par Mélanie

Colette Cuenot Bock, comportementaliste canin et félin, nous livre ses réflexions sur le comportement canin
dans le journal Les Dernières Nouvelles d’Alsace.

Voici l’article paru dans l’édition du 30 octobre 2022.

 

Adopter un chien ou un chat issu d’une association de protection animale est une démarche souvent mûrie dont l’enjeu va au delà de simplement “accueillir un animal”. C’est un soutien à l’action de ces structures qui offrent une seconde chance aux animaux sans famille. Mais dans certains cas, les choses s’annoncent plus compliquées que prévu.

Les étapes de l’adoption

Questionnaire à remplir, premier contact téléphonique, pré-visite à domicile et désormais certificat d’engagement à signer sept jours avant l’adoption : jusque-là, c’est un processus classique qui permet que toutes les chances soient du côté des futurs colocataires. Ainsi l’adoptant confirme sa décision et se prépare à accueillir l’animal dans de bonnes conditions. Pour l’association, l’objectif est de confier les animaux à des personnes suffisamment renseignées et conscientes des implications pour leur vie future. C’est un filtre nécessaire pour qu’il n’y ait pas d'”erreur de casting” dans le choix de l’animal comme des adoptants.

Attention aux abus

Malheureusement, certaines associations imposent en plus des règles parfois déroutantes : exiger que l’animal ne soit pas nourri aux croquettes, qu’il voit un ostéopathe, multiples entretiens téléphoniques, impossibilité de choisir soi-même l’animal ou de le rencontrer avant d’avoir accepté toutes les étapes précédentes… avec la menace sous-jacente qu’en cas de refus, ce chat ou ce chien qui leur a tellement plu ne leur soit pas confié. Réservation d’un animal qui sera adopté par quelqu’un d’autre sans explications, description flatteuse du caractère de l’animal qui se révèle erronée et autres désillusions garantissent un ascenseur émotionnel pénible pour les futurs adoptants.

Faire le bon choix

Être infantilisé ou se sentir accusé d’être inconscient voire maltraitant achève de décourager des adoptants qui sont pourtant aptes à offrir une belle vie à ces animaux. Sous couvert de vouloir les protéger, l’effet est souvent inverse : trop nombreux sont ceux qui abandonnent l’idée d’une adoption par une association et c’est plus que dommage car c’est l’unique porte de sortie de ces animaux. De plus, un achat en élevage peut tout aussi bien réserver de mauvaises surprises.

Heureusement, ces cas ne concernent pas la majorité des associations de protection animale donc mieux vaut privilégier celles dont vous avez eu des échos favorables et qui ont trouvé un juste équilibre entre bientraitance des humains et sauvetage d’animaux.

 

Colette CUENOT

 

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