La proposition de loi « valorisant les bienfaits du lien animaux-humains » a été déposée hier à l’Assemblée Nationale, et elle va dans le bon sens, celui de la protection des animaux et de la reconnaissance des pratiques professionnelles !
Structurer la pratique professionnelle de la médiation animale
Présentée par les député.e.s Sébastien Saint-Pasteur, Brigitte Klinkert, Géraldine Bannier et Nicolas Thierry, elle part du postulat que « la médiation animale, en tant que pratique visant à améliorer le bien‑être physique, psychologique et social des personnes par des interactions avec des animaux spécifiquement formés […] démontre des bénéfices significatifs ».
En 4 articles, cette PPL propose de structurer la médiation animale en répondant « aux enjeux de formation, de coordination, d’encadrement, d’inclusion, de protection et de respect du bien‑être animal ».
✔️ Article 1 : valoriser une certification professionnelle obligatoire d’intervenant en médiation animale pour la sécurité des personnes et des animaux (c’est ce que nous demandons pour tous les métiers des services aux animaux !)
✔️ Article 2 : ajouter un module spécifique à l’accueil des personnes en situation de handicap lors de la formation des agents de sécurité
✔️ Article 3 : garantir le bien‑être des animaux – exclusivement domestiques – au moyen d’un label renouvelable tous les cinq ans (ce label concernerait les pratiques du professionnel humain… et les qualités individuelles et comportementales de l’animal : sachant que les professionnels ont souvent plusieurs animaux d’espèces différentes, et dont certains auront fatalement une espérance de vie, à date du label, de moins de 5 ans… il sera nécessaire d’échanger avec le nouveau « comité national de la médiation animale » !)
✔️ Article 4 : revaloriser le montant de la prestation de compensation du handicap liée à l’attribution et à l’entretien des aides animalières.
Le 5e article est dévolu au financement de ce projet de loi.
Vox Animae a formé 78 intervenants en médiation animale depuis 10 ans
Nous cautionnons cette avancée sociétale qui reconnait que « la médiation animale répond à une forte demande, notamment de la part des personnes en situation de handicap, des personnes vieillissantes, mais aussi des familles, des éducateurs et des soignants, en raison des bénéfices thérapeutiques, sociaux, éducatifs et pédagogiques avérés. »
Des comité, guides des bonnes pratiques et référents sont évoqués. Ils sont toujours appréciables dans la théorie, beaucoup plus complexes à mettre en œuvre dans la pratique… Mais on ne peut que louer cette initiative.
