C’est l’histoire d’un chat libre, il ne se souvient plus bien du début…
Les humains, source de défiance
Les humains ont parfois été synonymes de bonheur, même s’il n’a pas trop vécu à leurs côtés. Aujourd’hui, il se méfie. Cette vie de chat libre ? C’est l’indépendance oui, pas trop la faim parce qu’il était un bon chasseur, des bagarres aussi parce qu’il n’était pas le seul don juan à convoiter les filles… mais ça fait partie du jeu. Ses oreilles ont été amochées par la dure vie de chat du dehors et, par ces fameuses bagarres libertines, comme de trop nombreux matous non stérilisés, il a attrapé le SIDA du chat, provoquant chez lui une faiblesse immunitaire.
Les dangers du déclin quand on est un chat libre
Les humains ? Il les côtoie de loin, traversant jardins et terrasses, il est tantôt nourri, tantôt chassé. A 6 ans, il a pris ses marques de plus en plus souvent sur la même terrasse : il n’a plus la force de chasser, alors – question de survie – il reste à proximité de cette gamelle qui lui est offerte. Il ne se toilette plus beaucoup, les humains qui le croisent pensent faire au mieux en le nourrissant ainsi des mois durant.
Oui mais… son état se dégrade à vue d’œil, il vit au ralenti, le poil sali, le froid qui l’envahit malgré ce soleil de printemps… Une bonne âme croisant son chemin décide de prendre les choses en main et l’emmène consulter un vétérinaire. Au-delà de son SIDA, il a une infection généralisée, un cancer, une hypothermie sévère, la gale du corps… Trop tard pour que la médecine vétérinaire puisse faire quelque chose pour lui.
Le SIDA du chat, un fléau qui pourrait être limité
Si seulement il avait été stérilisé, si seulement il avait été pris en charge plus tôt ! Chacun d’entre nous peut agir, alerter des associations, la Mairie : ne fermons pas les yeux… et stérilisons !
Colette CUENOT
Educateur comportementaliste canin/félin et formatrice