La muselière a mauvaise presse. Trop souvent, elle est perçue comme un « objet de torture » ou un aveu d’échec dans l’éducation d’un chien. Pourtant, utilisée correctement, elle n’est pas plus gênante pour le chien qu’un harnais ou une laisse et elle met en sécurité, quand il y en a besoin, le chien et son entourage.
Non, la muselière ne fait pas souffrir le chien
À condition de choisir un modèle adapté (de type panier, jamais en nylon) et d’habituer progressivement le chien à la porter. La muselière « panier » ne l’empêche ni de respirer, ni de boire, ni même de haleter (contrairement à celles en nylon par exemple !).
Contrairement à ce qu’on imagine, une muselière bien ajustée ne fait pas mal au chien. Elle ne le frustre pas non plus si l’habituation est bien faite, en respectant son rythme, et avec du renforcement positif.
Pourquoi utiliser une muselière ?
Elle peut être utile (et même obligatoire) dans certaines situations :
- Visite vétérinaire pour des soins délicats
- Voyage en train
- Promenade dans un environnement à risques (autres chiens, enfants, déchets)
- Prévention de comportements dangereux (morsures, ingestion d’objets)
- Obligation légale pour les chiens de catégorie
Changer de regard
Mettre une muselière à son chien, ce n’est pas le punir. Et si la muselière est amenée en douceur, le chien le vivra très bien. C’est exactement comme attacher un enfant dans un siège auto : ce n’est pas qu’on pense qu’il va « faire une bêtise », c’est qu’on veut garantir sa sécurité et celle des autres.
Normalisons la muselière
Un chien muselé n’est pas un chien méchant. C’est un chien dont l’humain prend ses responsabilités. Apprenons à regarder cet outil avec bienveillance et réalisme.
Et surtout : apprenons à l’utiliser correctement. Le confort, l’habituation, la qualité de la muselière — tout compte.
Colette CUENOT
Educateur comportementaliste canin/félin et formatrice