Formations d'experts aux comportements animaliers

Bêtisier canin

Par Laurence

Petit florilège de perles mémorables de l’année passée chez une spécialiste des relations entre l’Homme et le Chien.

Il arrive que la logique laisse place aux raisonnements absurdes, plus ou moins décalés par rapport aux réalités canines. Les humains ont effectivement tendance à voir le monde avec leurs propres codes au point d’attribuer aux animaux des besoins et des désirs qu’ils n’ont pas.
Essayons de sourire de ces incohérences même s’il est vrai que ce sont les chiens qui en souffrent le plus.

Quelques exemples parmi tant d’autres en 2017

Madame C. envisageait de faire stériliser sa chienne mais après qu’elle ait eu une portée pour qu’elle connaisse le plaisir de la maternité au moins une fois. Elle attribuait à Kawai une préoccupation parentale qui ne fait pourtant pas partie des projets canins au même titre que chez les humains.
Monsieur B. se plaignait du manque de contrôle de ses émotions de son malinois qui le mordait trop fort dans le jeu. Il déniait le lien entre les trois séances hebdomadaires de dressage à l’attaque et les morsures tenues de son animal chez qui il favorisait donc involontairement ce comportement.
Madame D. avait acheté un collier étrangleur pour son husky qui tirait trop à son goût. Lorsqu’il lui fût signalé qu’une des raisons d’être des chiens nordiques était précisément de tracter, elle indiqua qu’elle le savait mais que cela la dérangeait et qu’elle voulait le transformer en gentil labrador qui marche au pied. Convaincue qu’un collier étrangleur ça n’étrangle pas vraiment, elle partait du principe que le chien ne sentait rien puisque le vendeur le lui avait certifié, les yeux dans les yeux.

SOS Comportementaliste

Un message sur un réseau social a particulièrement attiré mon attention. Une maman expliquait que son chien était adorable, particulièrement tolérant, un ange. Elle appuyait ses propos en argumentant que ses enfants pouvaient tout lui faire : il acceptait qu’on fasse du poney sur lui, qu’on lui regarde les dents, qu’on le déguise, qu’on le coiffe. Il adorait que l’on joue au loup avec lui, il courrait de plus en plus vite et allait même se cacher pour que le jeu d’éternise. Selon elle, son Polux n’allait pas faire de mal à une mouche, elle ne craignait absolument rien pour ses rejetons. De toute façon expliquait-elle dans sa vidéo, si le chien avait ne serait-ce que l’idée de grogner (ce qui serait une marque d’inconfort bien légitime de sa part), elle le ferait tuer tout de suite. Pardon, endormir.

Le retour du bon sens en 2018 ?

Je proposais à cette dame d’envisager le point de vue du chien quant à chacune des situations qu’elle relatait. Il lui paraissait mignon d’observer ces scènes en apparence adorables, mais j’ai proposé de réfléchir à ce que Polux en pensait. Que vivait-il, que ressentait-il lorsqu’il était ainsi soumis aux caprices des enfants ?
En tant que propriétaires et en tant que parents, nos responsabilités sont de protéger tous les individus dont nous avons la charge.
Il est facile d’y parvenir en ne laissant jamais un enfant et un animal seuls sans surveillance, et en ne permettant aucun comportement de la part de nos rejetons qui puisse paraître violent à l’animal.
Faisons le vœux que cette nouvelle année apporte davantage de mesure et de réflexion dans nos rapports aux animaux.

Laurence Bruder Sergent

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